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Raoul Hausmann, dadaïste, par Cécile Bargues

VENDREDI

Au local Cira-Limousin 64, avenue de la Révolution à Limoges : Vendredi 29 avril, Raoul Hausmann, dadaïste, par Cécile Bargues, auteure (organisé par le RH Fan Club et Cercle Gramsci) : Art+révolution
Cécile Bargues est spécialiste de l’oeuvre de Raoul Hausmann et travaille plus généralement sur les suites données au mouvement Dada (« Dada après Dada »). Docteur en histoire de l’art, elle développe ses recherches sur « Dada et les primitivismes » au sein du Laboratoire d’excellence « Création, Arts et Patrimoines » du PRES Hésam, où elle est rattachée au musée du Quai Branly et à l’INHA. Elle a enseigné l’histoire de l’art à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, contribue régulièrement à la revue Luna Park, et est l’auteur de nombreux articles.

L’historienne d’art Cécile Bargues livre aux éditions Mardaga un essai dense et enlevé sur l’atypique dada Raoul Hausmann. Mais, loin de se concentrer sur les années même du dadaïsme bourgeonnant, elle a choisi un biais inhabituel mais capital pour le renouvellement actuel de l’histoire de l’art : se positionner « après », après dada et donc après les déclarations collectives fracassantes, les provocations à visées révolutionnaires et l’âge d’or du mouvement. Ou, pour le formuler autrement : que font les dadas une fois dada disparu, ou plutôt réduit au silence ?

Elle rappelle notamment les violences subies par les membres de dada en Allemagne : ateliers de Hans Richter et de George Grosz saccagés à la hache, dénonciation virulente des dadaïstes, considérés comme passibles d’être « internés dans une maison de fous », dans Mein Kampf, autodafés d’œuvres et notamment de celles de Raoul Hausmann. Son angle d’attaque se situe précisément dans les années 1930 et 1940, lorsque l’artiste, tour à tour danseur, poète, photographe, dessinateur, auteur de photocollages ou romancier est contraint d’une part à une solitude forcée par un exil devenu nécessaire, d’autre part à une errance dans une Europe bouleversée, où il fuit l’Allemagne pour l’Espagne, puis la Tchécoslovaquie et enfin la France et le Limousin en 1939, où il finit ses jours sans être jamais retourné en Allemagne.

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