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Anthologie de la connerie militariste d’expression française-Lucien SEROUX

5 volumes. Couvertures illustrées par Tardi.

Alternative libertaire

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Compilation /
vendredi, 16 avril 2010 / Commission Journal (mensuel) /

Comité d’édition du mensuel Alternative libertaire.

Cela fait maintenant sept ans que l’Association pour l’art et l’expression libres (AAEL, à Toulouse) publie une anthologie française des déclarations patriotiques et militaristes les plus stupides – désolé pour ce pléonasme nécessaire. Avec ce cinquième opus, la série touche à son terme.

L’ensemble a été soigneusement compilé, classé et commenté par Lucien Seroux, qui a su explorer chaque aspect de la question : le formatage, l’utilisation de la xénophobie, des femmes, de la religion, de l’art et de la littérature, la haine des dissidents, etc. Une large place est occupée par la Grande Guerre, summum jamais égalé du bourrage de crânes, avec curés bénisseurs de canons, édition de cartes postales dédiées à « Notre Joffre qui êtes au feu » (on aura tout entendu) ou à « sainte Rosalie » (surnom de la baïonnette française).

Allez, une petite salve pour le plaisir : « L’une des forces du char réside dans la peur qu’il inspire […]. Notre fantassin doit comprendre que son duel avec le char est un corps à corps dont il se tirera souvent à son honneur. » (Gal Chauvineau, 1938). « Je ne crois pas que trois projectiles sur cent aient manqué leur but. Les Français ont démontré qu’ils étaient les meilleurs tireurs du monde » (Albert de Mun, 1914). « Malgré leur précision et leur portée, les armes actuelles sont moins meurtrières que celles d’autrefois » (Almanach Hachette, 1913). « Les obus allemands ne font pas peur aux blessés. C’est de la blague, disent-ils, c’est des pâtés de choucroute qui n’éclatent même pas » (quotidien Le Matin, 1914). « Gardons-nous bien d’imiter les Allemands […]. Ce n’est ni le canon, ni le fusil qui gagnent les batailles, mais le fantassin dont le cœur est d’aplomb. Pratiquons l’attaque, partout, toujours, et restons français » (Revue bleue, 1913).

Guillaume Davranche (AL 93)

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